« Il suffit d’une balle » de Grégoire Lacroix

Je vous parle aujourd’hui d’un livre qui a failli me tomber des mains :

 

 

 

Résumé de l’éditeur :

 

Ce polar philosophique renferme le troublant témoignage d’un homme qui découvre, par hasard, qu’il est surdoué.

Dopé, voire grisé par son imposant Q.I, il s’autorise alors à donner son avis sur tout. Y compris sur la vie privée de son voisin, Édouard de Padirac (rez-de-chaussée ; porte de gauche.) Gentil voisin, mais un peu inquiétant tout de même… surtout lorsqu’il l’implique dans un meurtre.

En effet, un individu est retrouvé inanimé chez de Padirac, une balle entre les deux yeux. En tant qu’agent du SORG, notre « surdoué » croit pouvoir gérer rapidement la situation, mais il se trompe. Cette fois, il éprouvera beaucoup de difficultés à éclaircir l’affaire.

Mais que s’est-il passé ?!

 

 

Ce que j’en pense

 

Grégoire découvre à la suite d’un test de QI sur Internet qu’il a un score de 170 et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela va lui monter à la tête. Il se trouve mêlé à un crime farfelu, à cause de son voisin, l’insignifiant Edouard et mène l’enquête…

J’ai du mérite, je n’ai pas refermé ce livre au bout de quarante pages ! un soi-disant crime, capillotracté, des considérations sur les surdoués toutes les deux pages, avec une phrase en caractère gras pour bien entretenir son ego surdimensionné du type : « Nous Autres les Surdoués, ». Au départ, c’est drôle mais très vite cela devient insupportable. « MOI, personnage important, je… » disait ironiquement ma grand-mère qui détestait les « moi, je moi, je….

L’auteur use et abuse des jeux de mots parfois lourds, en se moquant au passage de Freud et Lacan, alors qu’il utilise un langage typiquement lacanien (mystère rieuse, ani-mots et autres corps accords !!!

Et d’abord, on ne dit plus « surdoués » mais « intellectuellement précoces » et le surnom des  enfants précoces est « Zèbres ». Na, moi-aussi je peux étaler ma science…

J’ai choisi ce livre, car j’ai trouvé la couverture originale et on essayait de m’appâter en me proposant un « polar philosophique ». Eh bien, c’est raté ! pour le côté polar comme pour la philosophie (même pas « une philosophie de boudoir » dirait Sade. L’unique plaisir dans cette lecture est le cadeau que l’on reçoit à la fin : notre Narcisse va tomber de haut !

Soit je suis passée complètement à côté d’un génie, soit ce n’est pas mon genre d’humour…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Flamant Noir qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

 

#IlSuffitDuneBalle #NetGalleyFrance

 

 

Florilèges des cogitations du héros :

 

Découvrir que je suis génial ! indiscutablement, je suis maintenant en mesure de déchiffrer le monde.

Nous Autres les Surdoués, car je fais maintenant partie de cette louable communauté, avons un besoin instinctif : comprendre…

 

Nous Autres les Surdoués, connaissons mieux que tout autres le prix de la vie. Et pourtant, contrairement à la leçon que je viens de donner à Padirac, je viens de tuer un moustique dont c’était probablement la première sortie en vol de nuit non accompagné…

… Toutefois, Nous Autres, sommes capables d’une sensibilité extrême et je ne peux m’empêcher de penser au chagrin de sa mère qui, sans doute, a veillé toute la nuit en guettant son retour. Que faire si elle porte plainte…

 

Quand on étend une nappe de brouillard sur une table de multiplication, le couvert est mis pour un festin dont l’Absurde, l’Aléatoire et la Dérision seront les invités d’honneur.

 

Le Temps est d’une approche plus complexe. C’est un thème obsessionnel chez les humains où l’on distingue essentiellement deux catégories : ceux qui en manquent toujours et ceux qui ne savent pas quoi en faire…

 

Sait-on qu’en matière d’énergie, la politique de l’autruche consiste à mettre la tête dans le sable avec l’espoir d’y trouver du pétrole ?

 

Vous l’avez sans doute bien perçu, Nous Autres les Surdoués, voulons, comme une bougie au milieu des néons ou comme un feu de bois au milieu des climatiseurs, nous dresser tel un phare de lucidité au cœur d’une civilisation naufragée.

 

Les prenant à leur propre jeu, j’ai mélangé les lettres de « Freud » et « Lacan » et obtenu « canular EDF » ce qui démontre, s’il en était besoin, que l’un et l’autre ont pété les plombs plus haut qu’ils n’avaient le compteur…

 

Nous Autres les Surdoués, y portons (au corps) une attention particulière ; il est le support biologique entièrement consacré au fonctionnement optimisé de notre génial cortex.

 

Quand il a bu, il pourrait faire un antivol pour sa moto avec tous les chaînons manquants dans la suite de ses idées. Il ferait surtout mieux de ne pas rouler dans cet état.

 

 

Lu en août 2019

12 réflexions sur “« Il suffit d’une balle » de Grégoire Lacroix

    1. je connais plutôt bien le problème, c’est pour cela que j’ai tenté de lui river son clou!!!
      il n’y a pas de solution idéale … Le saut de classe, fait qu’il n’ennuie moins à l’école mais sur le plan émotionnel ils ont leur âge donc… Le décalage reste…

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