Mes chroniques sont en mode épuré pendant quelques temps, avec programmation automatique…
Petit détour à Trinidad et Tobago avec le livre dont je vous parle aujourd’hui :

Résumé de l’éditeur :
La révélation d’une nouvelle voix puissante venue de Trinidad, lauréate du Costa Book Award.
Betty Ramdin, veuve et mère célibataire, loue une chambre dans sa maison de Trinidad à un collègue bien sous tous les rapports, Mr Chetan. C’est un vieux garçon doux et attentionné qui amène à Solo, le fils de Betty, la figure paternelle qui lui a tant manqué depuis la mort de son père. Pour Betty, il incarne une présence masculine rassurante. Et pour Mr Chetan, cette famille recomposée lui donne un foyer qu’il n’a plus eu depuis longtemps.
Mais un soir, l’équilibre de cette famille recomposée vole en éclat quand Betty et Mr Chetan s‘avouent mutuellement leur terrible secret. Solo entend ses confidences et ne peut pas les supporter ; il part alors pour les États-Unis, bien décidé à couper les ponts avec sa mère et à ne jamais remettre les pieds à Trinidad. Jusqu’au jour où il reçoit un coup de fil qui va changer sa vie.
Ce que j’en pense :
J’avais envie de voyager un peu alors cap sur Trinidad que je sais juste repérer sur une carte et dont je ne connais pratiquement rien au niveau culturel.
On fait la connaissance de trois héros : Betty, son fils Solo et son colocataire Mr Chetan.
Betty est veuve, son mari ayant fait une chute dans les escaliers alors qu’il était une fois de plus en état d’ébriété. Elle élève seule son fils, et travaille dans une école, mais cela ne suffit pas pour vivre alors elle décide de louer une chambre à Mr Chetan, un de ses collègues.
Le trio vit plutôt harmonieusement : Mr Chetan assurant le rôle de père laissé vacant, ils forment une famille. Un jour où Betty et lui partagent leur petit secret : Mr Chetan lui confie qu’il est homosexuel alors que Betty raconte qu’elle était une femme battue, violentée par son mari dès qu’il était sous l’emprise de la boisson, et que le jour de l’anniversaire de Solo, il s’en était pris également à l’enfant et… qu’elle l’avait poussé dans les escaliers pour les protéger tous les deux. Solo les a entendus et à partir de cet instant il va détester sa mère, la renier, n’hésitant pas à s’exiler aux USA chez le frère de son père.
Ce roman est assez plaisant à lire, on baigne dans la cuisine du pays, les parfums, la culture, l’importance de l’Église et celle des sectes, mais je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher aux héros, la conduite de Solo m’a exaspérée, la violence qui règne, l’intolérance vis-à-vis des homosexuels, et la fin un peu étrange quand même qui donne une impression d’inachevé… c’est dur de n’avoir rien à dire après avoir refermé un roman, mais encore une rencontre qui semblait prometteuse et pourtant ne s’est pas faite.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure
6/10
Quelques extraits quand même :
Et moi, à quoi je sers ? Je ne suis que la mère. Les enfants prennent toujours leurs parents pour des imbéciles.
Jusqu’à ce soir, je m’étais menti à moi-même en me disant que je n’étais pas gay à cent pour cent, mais seulement à quatre-vingt ou même quatre-vingt-dix pour cent. A présent, la possibilité de fonder une famille s’était volatilisée…
C’était nouveau pour moi, ça. Donc, en Amérique, y a des Blancs, et des gens qui ont l’air blancs mais ne le sont pas vraiment ? Ils sont fous, ces Ricains.