Retour à la BD avec ce tome 4, intitulé : « Le Paradis terrestre ».
Résumé de l’éditeur
Nous avions quitté le chat perplexe, à Paris, sous la pluie. Le voici de retour en Algérie, aux alentours d’Oran plus précisément. Là, il va passer quelques jours avec le Malka des lions, véritable légende vivante, mais légende qui vieillit et s’interroge sur le sens de la vie.
Savoureuse aventure philosophique, brillante digression théologique, ce quatrième tome du Chat du Rabbin est une pure merveille qui confirme le statut particulier de l’une des œuvres majeures de la Bande Dessinée contemporaine.
Deux ans se sont écoulés depuis la sortie de L’exode, le précèdent tome du Chat du Rabbin, deux ans pendant lesquels la série est devenue, avec plus de 300 000 exemplaires vendus, le plus grand succès de la nouvelle Bande Dessinée et un véritable phénomène de société, qui a même débouché sur une pièce de théâtre.
Ce quatrième tome voit le retour du Chat en Algérie, aux alentours d’Oran, ce qui permet à Joann Sfar de dessiner d’un trait sensuel le Maghreb, le désert et les villes du Sud, balade qui le rapproche parfois de Pratt. Mais l’auteur profite surtout de son Chat pour tranquillement philosopher et reprend avec son lecteur cette conversation informelle autour de Dieu et des hommes, un dialogue délectable, et toujours jouissif dont on ressort un peu meilleur, en se posant plus de questions qu’avant d’en commencer la lecture.
Que peut-on demander de plus à un livre ?
Ce que j’en pense
J’avoue que ce quatrième tome m’a quelque peu déçue.
Le personnage du Malka ne me plaît pas beaucoup car il raconte des histoires qui le mettent en valeur et entretiennent sa légende, notamment ses conquêtes féminines, mais on tourne en rond.
L’auteur nous propose une réflexion sur la vieillesse, la décrépitude et la mort au travers de l’amitié du lion et du Malka :il voudrait mourir en même temps que son maître, car la vie l’un sans l’autre semble impossible, quitte à faire un pacte avec le serpent. Ce sont les échanges entre notre Chat et le lion philosophant sur la vieillesse et la vie en général qui sont intéressants.
L’idée était belle, prometteuse, mais on ne voit pas toujours où l’auteur veut en venir, on se perd dans les dédales de son récit. On voit monter les dissensions entre Juifs et Musulmans et les références aux textes religieux sont toujours présentes.
Par contre, les dessins de Joann Sfar me plaisent toujours autant. J’espère qu’il ne s’agit que d’une baisse de forme temporaire et je vais tenter de lire la suite.
Extraits:
Le chat: Dieu est incapable de parler.
Le lion: Qu’est-ce que tu en sais, microbe?
Le chat: Il est tout seul dans son immensité. A qui tu veux qu’il cause?
Le lion: A ses créatures.
Le chat: Ah bon, il te parle beaucoup à toi le bon Dieu?
Le lion: GRAOU…Attends, ça va être à moi…
Lu en décembre 2016