« Malgré tout »de Jordi Lafebre

Je vous parle aujourd’hui d’une BD qui m’attendait dans ma PAL depuis sa sortie; en effet, comment résister à tant de criques élogieuses? Je commençais à désespérer, la liste d’attente à la BM étant conséquente mais tout vient à point à qui sait attendre comme aimait à le dire ma grand-mère…

Résumé de l’éditeur :

C’est l’histoire d’un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D’un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand cœur qui impose le respect. De l’autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux.


Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. Tout en égrainant les excuses qui ont empêché qu’elle ne prenne forme, on remonte le temps de cette romance et de ses méandres… jusqu’à sa source.

Ce que j’en pense :

Ana, sexagénaire en pleine forme a rendez-vous avec Zeno avec lequel elle a eu une courte histoire d’amour trente-sept ans auparavant. Ils se retrouvent sur le pont qui domine la ville dont elle a été longtemps maire, et à la construction duquel elle a participé, ou du moins œuvré. La marche sous la pluie en mangeant des cookies qu’elle a elle-même préparés est attendrissante.

Tandis qu’elle se dévouait à sa ville, fondait une famille heureuse, Zeno de son côté voguait sur les mers, multipliant les amourettes peu compromettantes, et pour finir est revenu dans sa ville, et s’occupe vraiment de sa librairie qui a résisté au temps, et à la négligence de son propriétaire. 

Ana va-t-elle, maintenant qu’elle est à la retraite, donner une chance à cette relation platonique ? Peut-on se construire une nouvelle vie ? Les deux tourtereaux se sont écrit sans relâche des lettres qu’ils ne se sont jamais envoyées.

J’ai aimé cette histoire, les deux protagonistes sont tellement à l’opposé l’un de l’autre qu’on se laisse prendre au jeu avec plaisir. L’auteur a une idée originale, en commençant le récit par la fin : la scène des retrouvailles sur le pont et remonte ensuite dans le temps, et l’on termine sur le chapitre N° 1.

Il y a des scènes savoureuses : quand Ana se fait couper ses longs cheveux pour une coupe courte, pour paraître sous son meilleur jour devant Zeno essuyant au passage les commentaires acerbes de sa fille qui ne supporte pas l’idée qu’elle modifie son apparence pour un autre homme que son époux. Ou encore Zeno qui ne supporte pas bien le roulis et dont les camarades se moquent gentiment.

Les dessins sont beaux, Ana est très jolie, et Zeno pas mal non plus, cheveux au vent, tel un vieux loup de mer, et Jordi Lafebre nous offre toute une panoplie de nuances dans les couleurs en fonction de ce qui se passe dans le chapitre.

J’ai beaucoup apprécié cette BD, véritable intervalle de douceur entre deux lectures plus difficiles, une friandise ou un doudou à déguster au coin du feu ! une comédie romantique qui permet d’oublier ce qui se passe dans ce vaste monde en folie.

8,5/10

L’auteur :

Né à Barcelone, Jordi Lafebre est illustrateur et dessinateur de bande dessinée.
après avoir étudié la bande dessinée à l’école Joso de Barcelone et les beaux-arts à l’université de Barcelone, en 2001, il fait ses premières armes dans l’illustration et la bande dessinée.

Puis il rencontre Zidrou avec lequel il va travailler. On leur doit, entre autres « Les beaux étés » qui comporte 3 tomes et « Lydie ».

Extraits :

Tu dois me prendre pour une idiote. Comment ai-je pu croire que tu étais l’amour de ma vie alors que nous n’avons passé qu’une seule nuit ensemble il y a des années ?

Je t’ai cherché, je t’ai attendu et je t’ai pleuré…Jusqu’au jour où je me suis enfin convaincue que je ne reverrai plus jamais. Je veux aimer un homme qui restera à mes côtés.

Mes compagnons se moquent de moi. Ils disent que je suis atteint du syndrome du marin : je suis tombé amoureux d’une sirène que je n’ai vu qu’une seule fois, et je suis condamné à la chercher aux quatre coins du monde sans jamais la retrouver…

Lu en décembre 2021

« L’impératrice Joséphine, plus qu’une reine » de Stéphanie Lepers et Bettina Schopphoff

Petit intermède douceur aujourd’hui avec ce livre choisi sur Babelio lors de l’opération Masse critique jeunesse :

 

Les Superflus de l'Histoire de limperatrice Josephine

 

 

Quatrième de couverture

 

Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie, c’est MOI !

Rose de Beauharnais et Joséphine Bonaparte… C’est MOI aussi !

Mais bizarrement, on me connaît sous le nom de Joséphine de Beauharnais… Pourtant, je ne l’ai JAMAIS été…
En revanche, je suis sans conteste L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE, l’épouse de NAPOLÉON 1er (ce qui n’est pas une mince affaire !) et une maman attentionnée.
Accessoirement, j’ai été BOTANISTE, prisonnière, grimpeuse et patineuse, diplomate et collectionneuse, un peu contrebandière, si nécessaire.
J’ai eu une vie sacrément bien remplie et des anecdotes, j’en ai des tas à partager !

 

 

Ce que j’en pense

 

Toujours autant branchée Histoire, ce livre m’était prédestiné et surtout j’ai réussi à l’avoir, ne m’étant pas réveillée assez vite (être connectée à 7h sur l’ordinateur pour participer, cela me coûtait beaucoup…)

Stéphanie Lepers nous raconte donc la vie assez extraordinaire de Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie, née le 23 juin 1763, en Martinique, son enfance dans la plantation de canne à sucre (elle en a tellement mâché que sa denture est devenue catastrophique.

Un jour, un ouragan dévaste tout, la propriété est en miettes et tandis que tous regarde le désastre, une voyante Eliama lui prédit qu’un jour elle deviendra une femme très puissante, plus qu’une reine.

Son père la marie à Alexandre de Beauharnais, qui devait initialement épouser Catherine-Désirée, la sœur de celle qu’on appelait encore Yeyette. Mais, la sœur est décédée de tuberculose.

C’est le départ pour Paris, un mariage expédié avec un aristocrate quelque peu volage dont elle va avoir deux enfants : Eugène et Hortense. Mais nous sommes en 1794, il ne fait pas bon être aristo, et notre vicomte va y laisser sa tête….

Elle finit par rencontrer Napoléon Bonaparte qui l’épouse et décidera que son prénom sera désormais Joséphine.

Je n’insiste pas plus sur son destin, pour m’arrêter sur ses « folies » : le Château de Rueil Malmaison, (très bien dessiné) où elle va faire construire une gigantesque serre pour faire pousser toutes les plantes, arbres de son pays natal qui lui manque tant.

On connaît la vie un peu légère de « la veuve », elle aime les belles choses : vêtements, bijoux, comment assortir 60 étoles avec 600 robes par exemple, comment améliorer son teint, sa peau…

Stéphanie Lepers nous présente des pages avec données historiques ou de l’époque, qui se passent en même temps que les dates importantes dans la vie de Joséphine, ce qui permet de tout bien resituer dans le temps (n’oublions pas que c’est un livre pour la jeunesse) ce qui permet de découper en petits chapitres toute l’épopée de la Belle.

Il faut noter au passage, qu’elle a été Impératrice, épouse de Napoléon 1er et grand-mère de Napoléon III, fils de sa fille Hortense de Beauharnais.

Les dessins de Bettina Schopphof sont magnifiques, et dans les textes certains mots son en majuscule, en caractères gras avec des polices différentes pour donne vie aux mots en question.

J’ai beaucoup aimé ce livre, qui est magnifique, et qui peut permettre d’apprendre tout en s’amusant. Superbe travail, côté texte, comme côté dessins, ce livre se tient dans les mains, comme un bijou.

Il est publié dans la collection « Les superflus de l’Histoire », qui propose un livre sur Napoléon 1er ;

Je remercie infiniment Babelio et les éditions « Les superflus » qui m’ont permis de découvrir cet album plein de couleurs d’énergie et d’humour qui fait un joli cadeau de Noël.

http://www.bettina-schopphoff.fr/

 

Extraits

 

l'impératrice Joséphine 1

 

 

l'Impératrice Joséphine 2

 

 

L'impératrice Joséphine 3

 

 

l'impératrice Joséphine 4

 

Lu en décembre 2019