CHALLENGE NETGALLEY : le bilan

J’ai décidé de participer à ce challenge pour tenter de me remotiver, vous connaissez bien mon désarroi actuel, j’en déjà parlé, trop parlé peut-être même, dans ce blog.

Finalement ce fut une expérience intéressante de sortir ainsi de ma zone de confort.

Tout d’abord, un polar se déroulant au Groenland avec ce roman d’un auteur français :

Un genre que je maitrise peu, la fantasy, avec :

Un autre, proche de la romance mais que j’ai quand même plutôt apprécié avec :

Pour terminer, découverte de la lecture sur tablette dans le domaine de la BD avec :

J’ai varié les plaisirs, et finalement cela m’a relativement plu, même si je n’ai eu aucun de cœur, l’expérience s’est avérée intéressante.

J’avais prévu un livre audio, car c’est un mode de lecture qui me résiste farouchement mais je n’ai pas eu le temps…

Maintenant, il est temps de revenir à ma liste d’attente, mais bonne nouvelle j’ai bien progressé dans la lecture, maintenant il va falloir rédiger mes chroniques…

Lus entre 5 mai et 5 juin 2022 

« Feuilles volantes » d’Alexandre Clérisse

Dernière participation au challenge, avec une BD aujourd’hui, et il s’agit d’une première pour moi, car j’inaugure la lecture sur tablette et c’est également la première BD de l’auteur qui me tombe entre les mains :

Résumé de l’éditeur :

Trois personnages à trois époques différentes, avec un point commun : ils racontent des histoires avec des images. Un moine copiste du Moyen Âge invente un récit imagé et un procédé d’impression, un jeune garçon au 20e siècle découvre le pouvoir inouï de la bande dessinée, et sa fille au 21e siècle vit de la création virtuelle. Chacun éprouve les nécessités vitales de la création et doit affronter des dangers et désillusions propres à leurs époques…

Ce que j’en pense :

C’est avec ce roman graphique que s’achève ma participation au challenge de NetGalley, et pour une découverte, ce fut une belle découverte ! déjà, je n’ai pas pu résister à la tentation en voyant la couverture, je n’ai même pas essayé de résister, l’expérience était trop tentante ; l’auteur nous propose en effet trois histoires, à trois époques différentes : Moyen-âge, XXe siècle et dans le futur au XXIe, avec le moine copiste Raoul, un jeune adolescent qui veut devenir auteur de BD et cherche l’inspiration dans le passé et sa fille Suzie qui nous emmène à l’heure des robots et de l’Intelligence Artificielle.

Très vite, on se rend compte que le récit n’est et ne sera jamais linéaire, les trois histoires s’entremêlent, pour mieux désarçonner le lecteur.

L’histoire m’a plu mais je suis surtout tombée en pâmoison devant les dessins, la découpe, du moins la mise en page, qui s’affranchit totalement du mode de narration habituel, et surtout, on assiste à un festival de couleurs, qui se marient très harmonieusement. 

Je suis passée assez près du coup de cœur, il y a juste un bémol sur le scenario, qui est pour le moins déroutant, du moins au départ, car certes on voyage dans le temps mais également, l’auteur nous perd entre réalité et fiction, tutoyant l’incohérence parfois, alors j’ai décidé de me laisser porter… d’où la note qui récompense le graphisme…

Dernier point : c’est la première fois que je lis une BD sur ma tablette, j’avais tenté l’expérience sur mon ordinateur, mais le confort n’était vraiment pas terrible. Je préfère lire roman graphique, manga ou BD en version papier mais, ici, cela a tellement bien fonctionné que je recommencerai certainement.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions qui m’ont permis de découvrir cette BD et son auteur.

#Feuillesvolantes #NetGalleyFrance !

7-8/10

Extraits :

Lu en juin 2022

« Le tribut des dieux, T1: Octavia » de Bleuenn Guillou

Petit détour par le royaume de la magie et des dieux, toujours dans le cadre du challenge NetGalley avec le roman dont je vous parle aujourd’hui :

Résumé de l’éditeur :

Qu’ils renaissent de mes mensonges…

Dans ce monde où les magiciens sont élus par les dieux, on croit ces derniers immortels. Il n’en est rien : tous les cent ans, chaque dieu choisit l’héritier qui prendra sa place. Une lutte intestine oppose ceux qui ambitionnent l’immortalité et ceux qui la proscrivent… Loin de ce combat, Octavia fait sa rentrée à l’Académie de magie. Avec une seule idée en tête : trouver un moyen de ressusciter sa famille, morte dans l’incendie qui a détruit leur maison. Et pour cela, elle est prête à tout. Y compris à passer un pacte avec le dieu maya du sacrifice humain et de la guerre. Enfermée dans sa souffrance et obsédée par sa quête, multipliant les mensonges, Octavia ignore les véritables intentions du dieu et les enjeux qui la dépassent…

Ce que j’en pense :

On suit le parcours du dieu Khors qui vient d’entamer son cursus de cent ans parmi les dieux, espérant au passage changer quelques lois, notamment celle de la durée de vie limitée des dieux (cent ans) pour leur conférer l’immortalité, leur évitant ainsi de choisir leur remplaçant et retourner à l’académie de magie.

En parallèle, à l’Académie de magie, Octavia fait son entrée après un drame familial : un incendie a détruit sa maison, ses mères, et son frère. Elle est la seule survivante mais à quel prix ? Sa soif de vengeance la conduit à choisir la magie du sang, sous la « protection » du dieu Buluc Chabtan qui va lui « promettre » de venger la mort de sa famille par le biais d’un pacte, au cours d’un rituel : tuer le gourou d’une secte qui veut accéder à l’immortalité.

Pour cette mission, Octavia sera accompagnée de Théodore, Alekseï et Clémence, la propre fille de la directrice de l’Académie. Mais tout n’est pas aussi simple qu’on ne pouvait l’imaginer. Octavia risque une grave désillusion en tentant de découvrir ce qu’il s’est réellement passé cette nuit-là, comme Icare, elle risque de se brûler les ailes en se rapprochant de la vérité.

Au départ, on comprend la souffrance d’Octavia, son incapacité à faire son deuil, sa culpabilité d’avoir été la seule survivante. Mais sa violence, ses mensonges en permanence pour rallier les autres à sa cause ne contribuent pas à la rendre sympathique. La fin justifie rarement les moyens. Cependant, est-ce que tenter de les ressusciter à tout prix peut être la bonne solution ? surtout en tuant un inconnu ? Certains méritent-ils de mourir plus que d’autres ?

Cette lecture, qui constitue une de mes rarissimes incursions dans le domaine, de la magie, de la Fantasy, m’a apporté un dépaysement complet, mais la violence de certaines scènes risque de hanter ma mémoire. L’auteure propose au passage une réflexion sur la colère et ses conséquences néfastes, sur le désir d’immortalité, sous-entendu de l’éternelle jeunesse qui anime certains milliardaires, (notamment côté USA), pacte faustien, et les dérives sectaires où les gourous s’autoproclament des dieux…

En même temps, Bleuenn Guillou nous emmène dans un voyage dans le temps, car au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, on traverse les deux guerres mondiales, alors qu’on a, au début, l’impression d’être hors du temps …

S’en remettre aux dieux, à une instance supérieure, pour maintenir la paix, tenir les humains, ou leur laisser leur libre arbitre et prendre leur destin en mains ? La question est toujours d’actualité…  

J’ai aimé me promener dans cet univers, retrouver des dieux connus ou non, gaulois, romains et tant d’autres, ainsi que la réflexion philosophique de l’auteure.  J’ai apprécié certains rituels, et en sortant de ma zone de confort, j’ai pu avoir accès au dépaysement auquel j’aspire depuis quelques temps ; cependant, malgré l’attrait de la nouveauté, je ne suis pas sûre, du moins pour l’instant, d’avoir envie de poursuivre dans ce genre de littérature…

C’est le premier tome d’une saga, et l’auteure propose à la fin de livre les deux premiers chapitres du second tome, ce qui peut ouvrir la porte à la tentation, je le reconnais.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Hachette Romans qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#LeTributdesdieux #NetGalleyFrance !

7/10

Extraits :

Octavia et Théodore avaient entendu des histoires sur l’Académie depuis leur plus tendre enfance. La magie n’était pas héréditaire : leurs parents avaient contourné la règle. Les dieux étaient arrogants, et de nombreuses familles érigeaient des autels en leur honneur. En récompense, les dieux insufflaient la magie à leurs enfants…

Les hommes ne croient plus guère en leurs dieux, ou ils se fient à un dieu unique. Ils ne nous écoutent plus. En outre, le genre humain est voué à la guerre. Nos prédécesseurs ont tout essayé pendant des siècles. Quoi que l’on fasse, la guerre éclate…

Il (Alekseï) s’éloigna d’un pas, agita les mains et, en une dizaine de secondes à peine, Octavia et Théodore virent le seul s’arracher à la mer, en suspension dans l’air. Le spectacle était fascinant. Des milliers de particules immobilisées, scintillant à la lumière blafarde de la lune. Puis, sur un ordre silencieux d’Alekseï, les grains vinrent se ranger d’eux-mêmes dans le sac. Impressionnant !

Buluc Chabtan était plus réputé pour ses massacres sans pitié que par ses marques de compassion. Sil lui en prenait l’envie, il pourrait les découper en morceaux avant même qu’elle n’ait le temps d’ouvrir la bouche. Pourtant il lui avait sauvé la vie, cette nuit-là…

Mais qui voudrait réellement de l’immortalité ? La vie est suffisamment longue et remplie de souffrances.

Lu en mai 2022

« Vivantes » de Marie-Haude Mériguet

J’ai choisi ce roman dans le cadre du challenge élargir ses horizons organisé par NetGalley, pour tenter de me remobiliser un peu et l’expérience fut intéressante :

Résumé de l’éditeur :

En juillet 1996, Nicolette est envoyée en Italie pour s’occuper des deux garçons d’une famille franco-italienne.

Pour l’étudiante avide de voyage et d’émancipation, cette immersion dans les paysages grandioses des Dolomites est le début de l’aventure.

Elle y rencontre Faustine, une jeune fille aussi solaire que brillante, aussi belle que mystérieuse. Leur entente est évidente. Leur amitié, immédiate. Ensemble elles traversent un concentré de vie absolu, où la liberté s’impatiente, où les extrêmes se côtoient.

Il reste pourtant quelque chose d’insaisissable chez Faustine. Derrière les secrets, au-delà des émerveillements, Nicolette cherche des réponses qui pourraient changer le cours de son été. Voire même, le cours de sa vie.

Sous le soleil brûlant de l’Italie des montagnes, ce roman raconte combien la rencontre, aussi courte soit-elle, a le pouvoir de tout changer. Il raconte comment l’amour nous fait devenir.

Ce que j’en pense :

Nicolette, sur une idée et une impulsion de sa mère va se retrouver en Italie, dans une famille pour remplacer la baby-sitter qui a brusquement décidé de partir. C’est un collègue de travail qui lui en a parlé et elle a sauté sur l’occasion, sans en parler avec sa fille évidemment.

Au terme d’un voyage harassant décidé en dernière minute, elle se retrouve dans une famille bourgeoise et doit s’occuper de deux petits garçons. En visitant la maison, dans laquelle on se perd, vu le nombre de pièces, d’étages, la mère de famille lui désigne une porte comme étant celle de la chambre de Faustine dont elle ne connaissait pas l’existence.

Deux familles, dont les mères sont toxiques chacune à leur manière, celle de Nicolette exigeant la perfection, des études universitaires (elle a choisi la sociologie pour lui faire plaisir, et non parce que cela lui plaît) celle de Faustine préoccupée uniquement d’elle-même et du qu’en -dira-t-on et la grappa qu’elle consomme en quantité. Des pères sympathiques mais qui ne s’interposent pas, et deux jeunes filles en train de devenir adultes qui se cherchent, avec bien-sûr un secret de famille à la clé. une belle histoire d’amitié, au milieu des premiers flirts, une de ces amitiés que l’on conserve le plus souvent toute la vie.

J’ai bien aimé ce roman, que j’ai choisi dans le cadre du challenge NetGalley pour sortir de ma zone de confort et qui s’est avéré mieux construit que la romance à laquelle je m’attendais.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure!

#vivantesroman #NetGalleyFrance !

Le site de l’auteure pour en savoir plus: https://www.mariehaudemeriguet.fr/

7,5/10

Extraits :

J’avais l’impression que ma vie mettait trop de temps à arriver. Je sentais en moi une femme adulte retenue par l’enfance que j’avais encore trop peur de quitter pour savoir m’en aller et découvrir d’autres pays.

Moi, je trouve que dans la vie, il n’y a pas trente-six manières de savoir ce qu’on veut. Lorsqu’on ne sait pas, c’est qu’il y a une petite bagarre entre la raison et le cœur. La raison est claire et logique. Très franchement elle a belle allure et c’est ce qui fait qu’on l’écoute. La raison fait ce qu’il faut.

Cette boussole pointera toujours sur toi. Tu verras, il n’y a rien à faire. Voilà : ta boussole, c’est toi. Tu es ton propre nord. Tu es ton propre cap. Suis toujours ton désir à toi, tu ne t’égareras jamais.

Grandir avait été ce changement dont je rêvais mais dont j’étais effrayée. Parce que grandir c’est définitif.

Lu en mai 2022

« Summit » de Mo Malø

Je vais essayer de combler mon retard, en continuant à vous proposer des chroniques allégées pendant quelques temps, d’autant plus que, début mai, je me suis inscrite au Challenge NetGalley, pour essayer de me motiver, (encore une idée de génie, version fuite en avant) notamment avec ce roman :

Résumé de l’éditeur :

À Nuuk, capitale du Groenland, Qaanaaq Adriensen, le chef de la police locale, mi-Inuit mi-Danois, est chargé d’organiser la première réunion de la Scandinavian Police Association. Les plus grands flics islandais, danois, norvégiens et finlandais se retrouvent à Kangerlussaq, à l’ouest du grand pays blanc, pour sauver le Danemark d’une guerre des gangs qui menace sa stabilité. Mais tout se complique quand l’un d’entre eux disparaît…

Malgré la situation, le groupe doit partir en expédition dans l’Inlandsis – une nappe de glace recouvrant la terre ferme et qui peut atteindre plusieurs milliers de mètres d’épaisseur. Mais pendant le voyage, des événements de plus en plus inquiétants se produisent : leurs balises de repérages sont désactivées, ils évitent un accident de justesse, deux autres participants disparaissent à leur tour… Et si quelqu’un cherchait délibérément à provoquer leur perte ? Dans cette atmosphère angoissante, Qaanaaq doit affronter une blessure ancienne, liée à un secret de famille qui vient de refaire surface. Au milieu du blizzard et des blocs de glaces, tous sont désormais coupés du monde : si la faim et le froid n’ont pas raison d’eux, ce pourrait bien être la folie polaire…

Ce que j’en pense :

Il y a un moment que je voulais découvrir cet auteur et j’avais des envies de froid, polaire ou pas en cette période presque caniculaire et de surcroit la couverture magnifique est une incitation au dépaysement…

L’histoire m’a plu, l’idée du voyage initiatique avec les flics les plus chevronnés, islandais, danois, norvégiens et finlandais qui composent la Scandinavian Police Association, dans une sorte de chasse au trésor flirtant avec Koh Lanta, sans réseau, avec uniquement un équipement rudimentaire (kit de survie) …

On se promène dans l’Inlandsis, avec des températures frôlant les moins 50°, en butte à la gourmandise des ours polaires, des techniques qui respectent peu la biodiversité et les espèces protégées et, cerise sur le gâteau le chef (qui dirige bien au chaud dans son bureau) n’a qu’une idée en tête se débarrasser de Qaanaaq …

En principe, ce livre, le 4e de la série est censé se lire même si on n’a pas lu la trilogie, mais c’est très frustrant car il y beaucoup de choses, d’événements personnels ou liés aux intrigues qui gâchent le plaisir… à mon humble avis, il faut absolument avoir lu les précédents pour apprécier vraiment « Summit ». Je vais essayer de lire « Qaanaaq » pour ne pas avoir de regrets.

Je pensais découvrir un auteur nordique et je me suis rendue compte que derrière Mo Malo se cachait un auteur français écrivant sous plusieurs identités, j’ai appris quelque chose, mieux vaut tard que jamais.

Que l’ours polaire soit sans inquiétude, je l’assure de toute ma compassion, car ses prédateurs ont encore de longues années devant eux hélas… Par ailleurs, la réflexion sur le comportement de l’homme vis-à-vis de la Nature et des espèces protégées me plaît énormément car je suis sur la même longueur d’ondes…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de la Martinière qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

7/10

Extraits :

L’animal n’a eu besoin ni de ses griffes ni de sa gueule pour terrasser les intrus venus l’importuner sur son territoire. L’Homme se charge si bien de se détruire lui-même.

Dur au mal et résistant, l’ours polaire exprimait parfois des sentiments qu’on ne prête qu’aux humains : détermination, orgueil, susceptibilité… Mais c’était bien la première fois que l’un d’entre eux paraissait animé par la rancune. Par l’envie d’en découdre avec cette espèce dominante qui envahissait son territoire et menaçait son mode de vie.

Y aurait-il un jour créature plus nuisible pour ses semblables que l’Homme.

Lu en mai 2022