« En attendant le jour » de Michael Connelly

Pour changer, je vous parle aujourd’hui d’un polar, dont la couverture me faisait de l’oeil,  avec :

 

 

 

Résumé de l’éditeur:

 

L’inspectrice Renée Ballard, la nouvelle héroïne de Michael Connelly

Reléguée au quart de nuit du commissariat d’Hollywood, l’inspectrice Renée Ballard se lance dans des enquêtes qu’elle n’a pas le droit de mener à leur terme. Le règlement l’oblige en effet à les confier aux inspecteurs de jour dès la fin de son service. Mais, une nuit, elle tombe sur deux affaires qu’elle refuse d’abandonner : le tabassage d’un prostitué laissé pour mort dans un parking, et le meurtre d’une jeune femme lors d’une fusillade dans un night-club. En violation de toutes les règles et contre les désirs mêmes de son coéquipier, elle décide de travailler les deux dossiers de jour tout en honorant ses quarts de nuit. L’épuisement la gagne, ses démons la rattrapent et la hiérarchie s’acharne, mais Renée Ballard n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.

 

Ce que j’en pense

 

On suit Renée Ballard, inspectrice reléguée au quart de nuit pour avoir osé se plaindre de harcèlement sexuel de la part de son supérieur, Olivas, alors que, Chastain, son coéquipier de l’époque ne l’a pas soutenu, sa carrière passant avant…

Depuis, elle fait équipe avec Jenkins dont la femme est gravement malade et pour qui ce travail de nuit permet de gérer au mieux sa situation familiale : il travaille quand sa femme dort, et s’occupe d’elle dans la journée. Ce cher le surnom « Jerkins » autrement dit branleur…

Tous deux ont appelés sur un vol de carte bancaire, dont les suites seront imprévues, puis une autre nuit, sur l’agression d’une prostituée transgenre, Ramona Ramone, retrouvée presque morte, et dans la foulée, un règlement de compte dans un night-club qui fait plusieurs victimes dont une serveuse considérée comme collatérale…

Renée, mi-blanche mi-polynésienne,  est une jeune femme volontaire, qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat et à passer en force, ce qui du fait de sa situation compliquée ne va pas arranger ses affaires.

Elle est relativement solitaire, vit essentiellement dans son van, évacue son stress en faisant du paddle, alors que sa chienne Lola, tout aussi amochée par la vie, veille sur sa tente de fortune qu’elle plante sur la plage, pendant qu’elle pagaie. Son père est décédé, sous ses yeux en faisant du surf, sa mère s’est perdue dans la nature. Il ne lui reste que Tutu, sa grand-mère paternelle qui l’a recueillie à Ventura, dans la région de Los Angeles.

Elle ne lâche rien, réussit à se faire attribuer l’affaire Ramona, et suit de loin la tuerie ; son instinct, son flair, lui permettent de relier les informations les unes aux autres. Sa manière de raisonner et sa ténacité m’ont bien plu, ainsi que son refus de toute compromission…

La manière dont circulent les armes, les poings américains pourtant interdits, l’intolérance, la précarité aux USA sont quand même impressionnantes.

J’ai eu quelques difficultés à m’accrocher à l’histoire, au début, tant la misogynie de certains flics me hérissait au plus au point, mais cela valait la peine et j’ai très envie de retrouver Renée Ballard dans une autre aventure.

Je remercie NetGalley et les éditions Calmann-Levy qui m’ont permis de découvrir ce polar, qui me tentait car je connais un peu l’inspecteur Bosch de Michael Connelly.

#EnAttendantLeJour #NetGalleyFrance

 

 

Extraits

 

Elle jeta un coup d’œil à la pendule au-dessus des écrans de télévision et s’aperçut qu’il ne lui restait plus qu’une heure avant l’appel du quart de nuit. Elle se mit au travail et se lança dans la chronologie établie par l’enquêteur, même si ce n’était pas le premier document du dossier. Sa longue expérience lui avait appris que c’était là, dans la chronologie que se trouvait, noir sur blanc, l’élément clé de toute affaire.

 

Ballard savait tout ce qu’il faut savoir de la structure sociale de ces campements de sans-abri qui proliféraient dans la ville. Comme la municipalité, la police avait été attaquée par des groupes de militants des droits civiques pour mauvaise gestion des sans-abris lors de certains affrontements. Cela s’était terminé par des stages de sensibilisation et ce qui pouvait se résumer à une approche « bas les pattes ». ces séances lui avaient appris qu’un campement de sans-abris se développe à peu près de la même manière qu’une ville, où l’on a besoin d’une hiérarchie sociale et administrative capable de fournir des services de type sécurité, prise de décision et gestion des déchets….

 

Aussi décrépits et désespérants qu’ils soient, il était clair que ces véhicules étaient des habitations de choix pour les résidents. Toute une industrie artisanale s’était développée depuis peu, dans laquelle de vieilles caravanes au rebut étaient ressorties des casses, tractées jusque dans les parkings sous les autoroutes ou dans des zones industrielles pour y être vendues bon marché, voire louées à des sans-abris. Elles passaient ensuite de main en main et faisaient l’objet de bagarres en droits de propriétés et autres évictions illégales.

 

Lu en mars 2019

15 réflexions sur “« En attendant le jour » de Michael Connelly

    1. C’était la 1ère fois pour moi aussi, mais j’avais bien aimé la série TV H. Bosch donc bonne occasion de me faire une idée avec un nouveau personnage (une femme pour changer!)
      j’en lirai sûrement d’autres, les polars en vacances c’est sympa 🙂

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