« Glacé » de Bernard Minier

Petit intermède, avec ce polar qui m’a été fort utile pour aller jusqu’à la fin du tome 5 des « Rougon Macquart »  avec :

 

Glacé de Bernard Minier

 

 

Quatrième de couverture   

 

Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d’une journée glaciale de décembre, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d’un cheval, accroché à la falaise.

 Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.

Le commandant Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière.

 

Ce que j’en pense   

 

J’ai entamé ce roman, car je m’ennuyais dans ma lecture de « La faute de l’abbé Mouret » il me fallait quelque chose haletant, je les ai donc lu en même temps…

Comme j’ai beaucoup aimé « Nuit » de Bernard Minier j’ai eu très envie de lire les précédents opus pour connaître toute l’histoire des protagonistes.

J’ai pu faire davantage la connaissance de Martin Servaz, flic comme je les aime, avec des failles, une curiosité et un flair sans limite qui mène son enquête tambour battant.

La gendarmette, Ziegler, m’a bien plu également, avec son côté garçon manqué, se déplaçant à moto, pilotant un hélicoptère. Il en est de même pour tous les membres des équipes, du procureur au juge, en passant par un juge à la retraite,  sans oublier Diane Berg, une jeune psychologue suisse spécialisée dans la prise en charge des psychopathes, Xavier, le médecin chef qui ne donne pas sa part au chat et bien-sûr l’omniprésence de Gustav Mahler, compositeur préféré de Servaz et Hirtmann…

L’enquête est palpitante, dans le milieu des psychopathes purs et durs, enfermés à vie dans une institution psychiatrique archi-fermée, d’où personne n’est censé pouvoir s’échapper. Parmi eux, Julian Hirtmann, un ex-procureur qui a tué sa femme et l’amant de celle-ci dans des conditions très raffinées !

L’enquête démarre, dans une usine désaffectée, en cours de maintenance, où les ouvriers tombent sur un corps de cheval suspendu au pylône ! et hop ! tout le monde dans les starters… La police et la gendarmerie pour retrouver la tête d’un cheval et qui a bien pu faire ça, un peu gros pourrait-on objecter, mais non, on découvre ensuite un notable du village qui a subi un sort similaire. Et c’est parti, pour une enquête pleine de rebondissements…

On trouve aussi quelques réflexions savoureuses de Servaz sur la vie moderne, la mondialisation, et aussi l’exposition par le Dr Xavier de la théorie de Kohlberg : « Lawrence Kohlberg est un psychologue américain. Il s’est inspiré de la théorie de Piaget sur les paliers d’acquisition, pour postuler l’existence de six sens de développement moral chez l’homme. » P 533

J’ai apprécié également la manière dont chaque protagoniste a une faille importante dans son passé, qui peut avoir des connexions avec l’enquête en cours et la complique.

J’ai beaucoup aimé ce roman, au suspense haletant, avec du mal à décrocher… Et j’ai retrouvé le milieu psy avec plaisir bien-sûr….

Le tome 2 est déjà sur ma table de nuit.

Challenge Pavés 2018: 725 pages

 

Extraits

 

Elle fixa la teinture peu naturelle de ses cheveux et pensa au personnage de Gustav von Aschenbach dans « La mort à Venise » qui se teint les cheveux, les sourcils et la moustache pour plaire à un éphèbe aperçu sur la plage et tromper l’approche de la mort. Sans se rendre compte à quel point sa tentative est désespérée et pathétique. P 68   

 

La folie est contagieuse, répondit Servaz. Comme la grippe…. Elle ne saute pas d’un groupe de populations à un autre. Elle contamine toute une génération. Le vecteur du paludisme, c’est le moustique. Celui de la folie, ou du moins son vecteur préféré, ce sont les médias. P 112   

 

La vieillesse n’est qu’une longue attente inutile. Alors, en attendant, je m’occupe. Je me demande si je ne vais pas ouvrir un restaurant, tout compte fait. P 369    

 

Le monde change trop vite désormais pour une seule vie d’homme. P 415   

 

Il ne s’est jamais créé autant de richesses et ces richesses n’ont jamais été aussi mal réparties : le PDG de Disney gagne 300 000 fois le salaire d’un ouvrier haïtien fabriquant des T-shirts pour sa société. P 466   

 

 

Lu en juillet 2018

12 réflexions sur “« Glacé » de Bernard Minier

  1. Si tu me prends par les sentiments comment veux-tu que je résiste 🙂 Evidemment je les lirai ! Il faut juste que je les réserve à la médiathèque car cet été le rayon des thrillers s’est vidé au fur et à mesure que la canicule arrivait 🙂 Merci pour ton ressenti…A bientôt

    Aimé par 1 personne

    1. je vais enchaîner avec « Le cercle »
      j’ai beaucoup aimé « Nuit », c’est ce qui m’a décidée à lire la série en fait… les avis sont plus mitigés pour « Soeurs » sur Babelio on devient exigeant quand un auteur nous plaît!
      le3e c’est « N’éteins pas la lumière »?

      J’aime

    1. effet ice-cream garanti 🙂
      sans rire j’ai vraiment adoré, les paysages sont tellement bien évoqués qu’on a l’impression d’y être immergé! en plus pas envie de le lâcher: un jour, la canicule pesait tellement que j’ai avalé plus de 100 pages d’un coup, tourner les pages a été mon seul exercice 🙂

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.