Je vous parle aujourd’hui d’une lecture de vacances avec ce polar
Quatrième de couverture
Fin d’entracte à la Fenice. Les minutes passent, le silence devient pesant. Le directeur du théâtre a du mal à maîtriser sa voix : « Y-a-t-il u médecin dans la salle ? » Le maestro a été assassiné en pleine représentation. Aussitôt dépêché sur les lieux, le commissaire Brunetti conclut rapidement à un empoisonnement au cyanure. Dans les coulisses de l’opéra, il découvre l’envers du décor.
Ce que j’en pense
Ce polar m’a permis de faire enfin la connaissance du commissaire Brunetti, tout en parcourant dans ses pas les rues et les canaux de Venise, les coulisses de l’opéra et son atmosphère.
L’auteure décrit très bien la magie de Venise, et aborde de belle manière le milieu de la musique, avec Wellauer, ce chef d’orchestre considéré comme le génie de son époque et qui s’avère être pervers narcissique, dans les grandes largeurs, homophobe, ancien nazi.
On fait la connaissance des autres personnages : la cantatrice, la femme du chef bien plus jeune que lui, le metteur en scène…
J’ai bien aimé Brunetti, ce commissaire normal (comme dirait un certain président) pas un homme déjanté comme dans certains polars, marié à une fille de comte richissime qui peut lui ouvrir certaines portes, ses enfants ados… bref, il a les problèmes de tout le monde ce qui le rend attachant , il progresse de façon rigoureuse dans son enquête et se sert de « ses petites cellules grises » comme dirait Hercule Poirot.
Je n’ai pas été happé par le suspens (qui est très relatif) mais l’histoire m’a plu ainsi que le côté secret de chaque personnage et l’importance des ragots dans la Sérénissime.
Extraits
Comment se faisait-il qu’ils devinaient toujours ce que vous alliez leur annoncer ? Était-ce le ton, ou bien une sorte d’instinct animal qui leur faisait entendre « mort » dans la voix qui leur apportait la nouvelle ?
Jadis capitale des plaisirs de tout un continent, Venise n’était plus qu’une ville de province somnolente plongée dans un quasi-coma après neuf ou dix heures du soir. Pendant les mois d’été, elle pouvait s’imaginer revenue au temps de sa splendeur galante, tant que les touristes payaient et que le beau temps se prolongeait ; mais, en hiver, elle n’était plus qu’une vieille mémère fatiguée, seulement désireuse de se couler de bonne heure sous sa couette et de laisser ses rues désertées aux chats et au passé.
Ces heures étaient cependant celles où Venise était la plus séduisante, pour Brunetti, les heures où lui, pur Vénitien, sentait le plus vivement la présence de son ancienne gloire. L’obscurité de la nuit dissimulait la mousse qui envahissait les marches des palais, le long du grand canal, faisait disparaître les fissures des églises et les plaques d’enduit manquantes aux façades des bâtiments publics. Comme beaucoup de femmes d’un certain âge, la ville avait besoin de cet éclairage trompeur pour donner l’illusion de sa beauté évanouie. P 41
Et comment se faisait-il que lorsque régnait l’affection, on comprenait tout de ses enfants, et plus rien dès qu’ils étaient en colère ? P 203
Lu en février 2017
J’aime lire des polars de temps en temps et je n’ai jamais réussi à dépasser le premier chapitre d’une histoire de Donna Léon malgré plusieurs essais.
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je réserve les polars pour les moments où je me sens à plat. là j’ai tenu car c’était Venise, le nazisme et la perversion mais c’est trop lent (je me suis endormie alors que j’en étais au milieu du livre!!!! donc ça m’étonnerait d’être à nouveau tentée par l’auteur
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Venise et un polar, tout pour me plaire.
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un bémol :le suspense très relatif…
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On m’en avait parlé, en bien, aussi. Mais je ne sais pas pourquoi, ça ne m’attire pas.
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je ne continuerai probablement pas car le rythme est trop lent malgré Venise
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Je déteste les rythmes lents, surtout dans un polar.
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