« Mort sur le Nil » : Agatha Christie

Je vous parle aujourd’hui d’un livre qui m’avait beaucoup plu à l’adolescence et que j’ai eu envie de relire dans cette nouvelle traduction :

Résumé de l’éditeur :

Quoi de plus reposant et tranquille qu’une croisière sur le Nil ? Sauf quand on retrouve à bord le corps de Linnet Ridgeway tuée d’une balle dans la tête. Linnet avait tout pour elle, jeunesse, beauté, richesse… tout jusqu’à ce qu’elle perde la vie ! 

 Parmi les passagers, tous sous le choc d’une telle découverte, se trouve Hercule Poirot, le célèbre détective belge. Et voilà que justement il se rappelle avoir entendu un homme dire au sujet de la victime : « Je poserai bien mon pistolet contre sa tempe et j’appuierai sur la gâchette ! »   Mais cette déclaration, si elle n’est pas anodine, ne fait pas forcément de vous le coupable idéal. 

Ce que j’en pense :

Hercule Poirot est en train de dîner dans un restaurant lorsque son attention est attirée par un jeune couple qui occupe une table voisine. Il constate d’emblée que, si ces deux-là sont amoureux, la jeune femme semble plus éprise que son compagnon qui comme il se le formule intérieurement, se contente de se laisser aimer. Il s’agit de Jacqueline de Bellefort et Simon Doyle.

Quelques mois plus tard alors qu’il effectue une croisière sur le Nil dont il rêvait depuis longtemps, il constate que Simon a épousé une riche héritière : Linnet Ridgeway, par ailleurs l’amie de Jacqueline qui lui avait demandé d’embaucher Simon. Tous deux ont choisi cette croisière comme voyage de noces…

Jacqueline, pleine de colère après cette trahison, s’est invitée à la croisière et empoisonne la vie du jeune couple, affirmant au passage à Hercule Poirot son envie de « tirer une balle dans la tête » de Linnet… Bien sûr celle-ci est retrouvée morte, mais Jacqueline a un alibi : elle a tiré sur Simon le blessant au genou après avoir abusé des cocktails au bar. On l’accompagne « en état de choc.

Linnet ne s’est fait que des ami(e)s, elle n’a que 18 ans lorsqu’elle se marie donc tous ceux qui « géraient sa fortune » n’apprécie guère, elle a racheté le manoir Wode Hall à un homme ruiné, elle est belle donc attise curiosité, jalousie… Tenues somptueuses, bijoux qui le sont tout autant…

Ce livre m’a beaucoup plu à l’adolescence et j’ai eu envie de le relire, dans cette nouvelle traduction. Je me rappelais parfaitement qui avait tué qui et comment, mais j’avais oublié les autres personnages, intrigues et morts brutales. Et bien, force est de reconnaître que le charme a parfaitement fonctionné en deuxième lecture.

La couverture est très belle, nettement plus tentante que ma vieille édition en jaune et noir. J’avais prévu de comparer les deux traductions mais je n’ai réussi à remettre la main sur le premier…

J’ai lu plusieurs romans de la Reine du polar, à l’époque, souvent lors de la préparation des examens, en alternance avec une aventure d’Astérix selon les époques et j’ai retrouvé avec plaisir le style d’Agatha Christie, la manière dont Hercule Poirot fait fonctionner ses petites cellules grises comme il se plaît à le dire, en prenant bien soin de multiplier les indices pour mieux égarer le lecteur.

Mon préféré reste quand même « Le crime de l’Orient Express » que j’ai relu en version BD il y a quelques temps et vu les adaptations au cinéma.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès qui m’ont permis de redécouvrir ce roman et ainsi retrouver la plume de son auteure.

#MortsurleNilNouvelletraductionrévisée #NetGalleyFrance

8/10

Extraits :

Nu-tête, vêtue d’une robe qui avait l’air tout simple – mais qui en avait l’air seulement – une fille était descendue de la voiture. Une fille aux cheveux d’or, au visage régulier, à la silhouette parfaite. Une fille qui ne semblait pas du genre à se laisser impressionner… Une fille comme on n’en voyait guère à Malton-under-Wode.

On dit parfois que l’homme a été obligé d’inventer le travail pour éviter de penser, et c’est bien vrai.

Il y avait de la sauvagerie dans ce plan d’eau qui s’étendait devant eux, dans ces escarpements de rochers dénudés qui semblaient l’enclore, dans ces vestiges de maisons englouties par la montée des eaux consécutives à l’endiguement du fleuve. Le paysage tout entier respirait la mélancolie et dégageait une manière de charme quasi maléfique…

Il y avait de la sauvagerie dans ce plan d’eau qui s’étendait devant eux, dans ces escarpements de rochers dénudés qui semblaient l’enclore, dans ces vestiges de maisons englouties par la montée des eaux consécutives à l’endiguement du fleuve. Le paysage tout entier respirait la mélancolie et dégageait une manière de charme quasi maléfique…

Lu en avril 2022

10 réflexions sur “« Mort sur le Nil » : Agatha Christie

    1. j’ai pris beaucoup de plaisir avec cette lecture alors que je me souvenais du principal de l’intrigue, je l’ai lu en apnée comme la 1ere fois et je me suis rendue compte que j’avais oublié beaucoup d’intrigues mineures, saveur retrouvée intacte 🙂

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  1. Je l’ai relu il y a quelques années et tu me donnes envie d’une troisième lecture. C’est reposant aussi de relire et au fil de la vie on ne retient pas les mêmes choses…En tous les cas vu la note que tu lui mets ton plaisir est resté intact !

    Aimé par 1 personne

    1. j’ai eu autant de plaisir que la 1e fois alors qu’entre temps j’ai vu les films, mais cette fois j’ai aimé toutes les petites intrigues secondaires,les relations entre les différents personnages, ce qu’on peut faire pour l’argent, la critique de la société de l’époque, entre fortunés et autres, nobles et roturiers
      et la note est exactement la même que celle que j’avais mise de mémoire sur Babelio il y a longtemps la Reine Agatha était quand même extraordinaire 🙂

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