Petite immersion, aujourd’hui, au sein de la guerre des deux Roses avec ce thriller, polar historique comme chacun le voudra :
Résumé de l’éditeur :
Octobre 1471. Edward IV est assis sur le trône d’Angleterre. Les York règnent en maître.
Margaret Beaufort, comtesse de Richmond, attend patiemment tout en complotant pour que son jeune fils, Henry Tudor, en exil en France, puisse être couronné roi légitime d’Angleterre.
Margaret bénéficie d’une garde rapprochée soigneusement sélectionnée. Mais quand l’un de ses hommes de main les plus fidèles, Jacob Cromart, est assassiné dans l’église Saint-Michel, une évidence s’impose : il y a un traître parmi eux.
Margaret missionne Christopher Urswicke de découvrir qui l’a trahie.
Comment un homme a-t-il pu être assassiné au cœur d’une église où tout est verrouillé et où il n’y aucun signe d’effraction. ? S’il veut protéger les autres partisans de Margaret, Urswicke doit résoudre un étrange mystère où les apparences vont se révéler trompeuses.
Ce que j’en pense :
Nous sommes en 1471, la maison d’York a définitivement gagné la guerre contre la maison Lancastre, guerre on ne peut plus sanglante, barbare. Édouard IV règne, « assisté » par ses deux frères, Richard, duc de Gloucester et George, duc de Clarence et un conseiller cruel, avide de pouvoir, le juge Thomas d’Urswicke, alias Sir Thomas.
Le jeune Henri Tudor, le fils de Margaret Beaufort s’est exilé en Bretagne, chez le duc François de Bretagne, avec son oncle Jasper Tudor. Mais Margaret n’a pas dit son dernier mot et « décide de résister encore et toujours à l’usurpateur ». Elle est assistée dans sa lutte par deux hommes de confiance : Reginald Bray et Christopher Urswicke, fils du super juge.
Voilà pour le contexte historique. Des hommes de confiance de Margaret doivent accoster à Walton-on-the-Naze, sur la côte de l’Essex pour tenter d’œuvrer au retour d’Henri, mais le secret a été éventé et ils sont attendus par le juge himself et ses sbires et c’est le massacre, deux parviendront à s’enfuir et à se cacher à Londres : les églises étant censées leur accorder protection ce qui n’empêchera pas que certains membres de l’ordre du Dragon s’y feront trucider mystérieusement.
Tous les coups sont permis, le juge a les oreilles qui traînent partout, est suffisamment intelligent pour faire se retourner des vestes, et on assiste à une histoire captivante, à la recherche du traître, dans les rues du vieux Londres, où la crasse règne comme partout ailleurs dans les villes de l’époque : on peut aussi bien recevoir un pot de chambre (ô pardon, un seau d’aisance !) sur la tête, qu’un coup d’arbalète.
Une ville de voleurs, un repaire de brigands, le manoir du crime et l’antre des âmes perdues. Tel était le jugement du chroniqueur de Saint Paul, rédacteur des annales de la ville.
Les scènes de torture sont dures : écartèlement, émasculation, gibets où l’on pend soit-disant traitres à poil, alors qu’ils ont déjà eu la gorge tranchée et sont déjà bien refroidis, mais il faut donner l’exemple pour dissuader d’autres de se rebeller…
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, car j’aime bien nager dans les eaux du XVe et des précédents, mais je n’avais jamais lu une intrigue se déroulant en pleine guerre des deux Roses. Ma passion pour « Les Rois Maudits » est largement connue et je soulignerai un petit détail, pour le plaisir : Walton-on-the-Naze a souvent accueilli des envahisseurs et la Reine Isabelle, fille de Philippe IV le Bel, y a accosté en 1326 avec son amant Roger Mortimer (l’homme toujours habillé de noir car il portait le deuil de sa patrie écrivait Maurice Druon).
Vous commencez à connaître mon amour pour l’Histoire : je suis tombée dans la marmite de potion magique grâce à ma géniale professeure de terminale et les effets sont permanents chez moi, comme Obelix. Un Immense Merci à Mademoiselle Marlange que je n’oublierai jamais comme toutes les filles de ma classe sûrement.
J’apprécie beaucoup ce style de roman où l’auteur noue une intrigue où se mêlent des personnages historiques, même mineurs et des héros créés de toutes pièces mais vraisemblables. A vous de trouver ceux qui ont existé à part les rois et reines ou ducs bien-sûr et les autres…
Paul Doherty en sa qualité d’historien parvient très bien en emmener le lecteur dans les complots, les méandres de l’Histoire ou les bas-fonds londoniens sans oublier les récits de combats navals, ou l’influence de l’Eglise, (clin d’œil à l’assassinat de Thomas Beckett au passage !) on s’y croit vraiment !
Un grand merci à NetGalley et aux éditions 10-18 policier thriller qui m’ont permis de découvrir ce thriller historique qui m’a beaucoup plu ainsi que son auteur Paul Doherty que je ne connaissais pas alors qu’il a un nombre d’ouvrages impressionnant à son compte : les enquêtes du moine Athelstan et celles de Hugh Corbett en particulier…
#Lecomplotdesombres #NetGalleyFrance
8/10
L’auteur :
Paul Doherty est né à Middlebrough, dans les Yorkshire. Il est l’auteur de plusieurs séries historicopolicières, dont les enquêtes de frère Athelstan, un dominicain du XIVe siècle ; les enquêtes de Hugh Corbett, espion du roi Edouard 1er ; et les enquêtes d’Amerotkê, juge dans l’Égypte du XVe siècle avant J. C.
Il est aujourd’hui professeur d’histoire médiévale.
Extraits :
L’heure n’était pas aux combats d’épée ni aux conflits sanglants. Non, l’époque était plutôt propice aux intrigues, aux complots et contre-complots, aux duperies et aux finauderies.
Bray et Urswicke marchaient d’un bon pas, non sans surveiller les enseignes bringuebalantes des boutiques et des tavernes qui grinçaient au-dessus des têtes. Ils se méfiaient aussi des fenêtres en étage, de chaque côté, dont les habitants déversaient sans vergogne le contenu de leurs seaux d’aisance…
Le Grand Juge et lui-même étaient enferrés dans un combat occulte qui serait peut-être fatal, et Urswicke plaçait tous ses espoirs dans la profonde erreur de jugement qui commettait son père : Sir Thomas ne pouvait accepter ni même concevoir que son fils fût un fervent partisan de la maison des Lancastre, et de celle des Tudor en particulier. Tant qu’il demeurerait dans cet état d’esprit, lui-même serait en sécurité…
Belle présentation pour un auteur que je ne connais pas ! Et pourquoi pas …
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découverte pour moi aussi alors qu’il doit avoir plus 70 livres au compteur!
j’ai passé un très bon moment 🙂
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J’aime beaucoup les romans historiques ! Je ne connaissais pas cet auteur mais je vois qu’il a tout pour me plaire 🙂
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première fois pour moi aussi et il m’a vraiment beaucoup plu donc à poursuivre 🙂
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Oooh je suis intéressée 🙂 as tu vu la série de la BBC The White Queen sur OCS (trop de plateformes, trop cher…) ? Elle aborde le même sujet et comme souvent avec la BC, on n’est pas vraiment déçus 😉
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je ne l’ai pas vue!!! j’adore les séries de la BBC il faudrait que je rebosse un peu mon anglais pour la VO le pire c’est que j’ai OCS via Canal+ et je ne l’ai pas remarquée…
lecture passionnante en tout cas 🙂
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Un tout petit peu mélo mais elle vaut le détour malgré tout et se décompose en deux saisons (The White Princess pour la deuxième, changement radical de casting…)
Et un pur accent british, un régal 😉
Je note le titre !
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Te voilà dans ton élément avec ce roman historique et policier ! Je n’ai encore pas lu cet auteur, mais je l’ai noté dans mon carnet, alors un jour je me laisserai forcément tenté. Merci pour ta chronique enthousiaste !
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je viens juste de le découvrir alors qu’il a beaucoup écrit!
j’ai vraiment aimé on n’est pas dans le registre des « Rois maudits » mais c’est bien quand même 🙂
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Un bel hommage à ce professeure.
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c’est la 1e fois que je dis son nom… j’ai une photo d’elle que m’a donné une « patiente » qui a racheté sa maison en viager où elle fête ses 100 ans je ne sais pas si j’ai le droit de la publier, elle était encore très belle, avec une aura particulière
elle est décédée il y a quelques années 🙂
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Tu me donnes envie de lire ce roman, mais aussi de relire la série des rois maudits … Je n’adore pas la plume très classique de Druon, mais je garde un souvenir passionné de cette lecture ! ( j’étais ado !)
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c’est une belle découverte et dire que je ne connaissais même pas l’auteur 🙂
j’ai découvert aussi « Les Rois maudits » à la vingtaine et des poussières : empruntés à la bibliothèque, je les dévorais, tous les 2 jours j’allais chercher le suivant …
Je les ai relus trente ans plus tard et… idem dévorés avec des images plein les yeux de Jean Piat sublime en Robert d’Artois… je me suis offert une version qui le regroupe tous et cap sur l’île déserte….
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