« Vertige » de Franck Thilliez

Petit voyage au pays du polar par ces temps de canicule avec :

 

Vertige de Franck Thilliez

 

Résumé de l’éditeur

Un homme se réveille au fond d’un gouffre, au cœur d’un environnement hostile, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d’infortune.Il est enchaîné au poignet, l’un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d’un masque effroyable, qui explosera s’il s’éloigne des deux autres.Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s’imposera, impérieuse : jusqu’où faut-il aller pour survivre ?

Ce que j’en pense:

Une histoire rondement menée. certes, on comprend très vite que ces trois personnages ne sont pas coincés par hasard dans cette grotte, glaciaire, et glaciale. On les voit évoluer, s’unir pour gérer la survie, même si tout le monde ne joue pas le jeu, celui qui semble là par hasard au début n’est pas si innocent que cela.

Voyage intéressant au pays des extrêmes, de la survie dans les conditions difficiles de l’escalade, le vertige que procure une arrivée au sommet quand on a tenter de dépasser ses limites, le tout accompagné de petits textes sympathiques.

Par contre, la maltraitance du chien, le canibalisme presque banalisé, la brutalité du thème, la jalousie, les femmes qui sont à conquérir comme des sommets de l’ Everest ou autre, cela m’a soulevé le cœur…

Certes, ce livre se dévore comme les autres romans de Thilliez que j’ai lus, mais il y a des limites quand même…

Extraits:

D’un coup sec, je lève le gobelet, l’araignée sent l’appel d’air et se rétracte. Elle est bien réelle, elle, au moins. Quel animal fascinant. Réussir à vivre dans un environnement si rigoureux. Je joue un peu avec elle, la laisse fuir, la piège, elle glisse sur mes doigts, danse du bout de ses pattes. J’ai l’impression que sous les lueurs bleues des flammes, elle me salue, qu’elle applaudit même, parfois. Je me surprends à parler seul, et me rends vite compte du danger de la situation. Ce n’est pas bon signe et le pire, c’est que j’en ai conscience. Je vais mal, je me sens mal.

C’est souvent au bout de nos forces, quand le filet de notre existence s’échappe par nos lèvres entrouvertes, que nous réalisons à quel point la vie est précieuse, et que, pour la plupart des gens, mourir glorieux ne vaut pas tant que de vivre en ayant essayé.

Lu en juin 2017

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