« Le parieur » de David Baldacci

Intermède polar, direction la Californie à une autre époque, avec le roman dont je vous parle aujourd’hui :

Après avoir purgé sa peine et sa liberté provisoire, Aloysius Archer se dirige vers l’ouest, plus exactement Bay Town, en Californie, où il a rendez-vous avec un détective privé, Willie Dash avec promesse d’embauche. Lors d’une escale à Reno, il tente sa chance au jeu, ce qui lui réussit et il rencontre Liberty Callahan, qui veut entamer une carrière d’actrice à Hollywood.

Il s’en suit un épisode rocambolesque et musclé, il achète une belle automobile française et les voilà partis tous les deux, direction Bay Town. Le premier entretien avec Willie Dash est étrange : le bureau est dans un quartier « populaire », un liftier l’accepte avec défiance dans l’ascenseur. Il est accueilli par la secrétaire de Dash, son ancienne épouse en fait et il apprend, que le privé était autrefois policier, et qu’il a eu des « périodes difficiles ».

Mais, presque aussitôt, un homme richissime, Douglas Kemper qui brigue la mairie, fait irruption dans le bureau avec son acolyte directeur de campagne, leur offre un contrat juteux pour découvrir qui lui a fait parvenir une lettre anonyme l’accusant d’avoir une aventure extraconjugale, avec une jeune femme qui se produit dans un club de la ville. Douglas est marié à Beth la fille d’un individu peu recommandable obsédé par l’argent, qui n’est pas à une malversation près.

C’est alors que les meutes vont de succéder de façon vertigineuse, en commençant par la vedette du club, et on se retrouve dans un milieu glauque où tous les coups son permis pour arriver à ses fins.

On plonge ainsi dans les USA de l’après-guerre (1949) avec les policiers corrompus, les règlements de compte, l’univers du jeu, la manière dont les jeunes filles en quête d’Hollywood dont traitées comme du gibier etc. j’ai aimé retourner à cette époque, avec des vieux souvenirs des Incorruptibles avec Eliott Ness, que certains ont connu dans ce récit.

Je mettrais un bémol : le récit démarre vraiment très lentement, et j’ai eu de la peine à m’intéresser aux protagonistes, au départ, mais l’auteur sait faire monter le suspense et dévoiler la véritable nature des personnages, et une fois entrée dans le vif du sujet, j’ai beaucoup apprécié ce roman à tel point que j’ai tenté ma chance pour obtenir le précédent: « Une bonne action » pour connaître davantage le passé du héros.

J’ai beaucoup apprécié, entre autres, le dialogue surréaliste entre Archer et Earl, le liftier qui vit dans l’ascenseur où se situe le bureau de Dash.

C’est, encore une fois, ma première incursion dans l’univers de David Baldacci et je prends vraiment le train en marche, car il s’agit de la suite des aventures d’Aloysius Archer mais ce n’est pas gênant, car l’auteur nous livre des éléments du passé au fur et à mesure de l’implication d’Archer auprès de Dash.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Talent qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur

#Leparieur #NetGalleyFrance !

7,5/10

Alors qu’une nouvelle décennie approchait à grands pas, Aloysius Archer se trouvait dans un autocar antédiluvien en route vers l’ouest et la Californie, où il comptait bien faire son possible pour s’organiser une nouvelle vie. Tout ce qu’une personne dans sa situation pouvait raisonnablement espérer consistait en un toit au-dessus de sa tête, trois repas décents par jour, un bon petit verre de temps en temps et un stock de Lucky Strike, ses préférées, pour lui occuper la v bouche et garder ses lèvres bien souples. Et dénicher un boulot, ou plutôt une profession. Il en avait besoin d’une, et vite. C’était comme chercher de l’eau dans le désert, un besoin vital…

L’homme tira sur son cigare pour l’empêcher de s’éteindre. La cabine s’éleva doucement au-dessus du premier étage et se lança à l’assaut du deuxième. « Il était avec les gars de Hoover. C’était un agent spécial avant qu’il parte à Frisco pour être flic, vous le saviez ?

– Non, je l’ignorais.

– c’était l’un des meilleurs. Il a bossé pour Eliott Ness…

Y a rien qui m’surprend, jeune homme. Plus maintenant. Quand on arrive à mon âge et avec la mauvaise couleur de peau par-dessus le marché, la vie n’a plus de surprises en stock. Sauf si c’est pour m’expliquer pourquoi aucun homme blanc m’a pas abattu à un moment donné, sans d’autre raison que ça lui f’sait plaisir, voyez ?

2 réflexions sur “« Le parieur » de David Baldacci

    1. j’ai apprécié le fait que la violence ne soit pas omniprésente, même si c’est parfois un peu fort, et le fait de se replonger à cette époque de l’histoire américaine m’a bien plu 🙂

      j’ai obtenu « Une bonne action » par l’éditeur via NetGalley alors je vais découvrir malgré le retard qui s’accumule 🙂

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