Après l’intermède polar, place à la BD aujourd’hui avec cet album dont la belle couverture était trop tentante pour essayer de résister et le titre très alléchant :
Résumé de l’éditeur :
Joli conte social et sociétal, Le Boiseleur, série scénarisée par Hubert et dessinée par Gaëlle Hersent, s’adresse à tous les amoureux de la nature et de l’esprit.
En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor Illian, jeune apprenti sculpteur. Son habileté ravissait l’impitoyable Maître Koppel, délesté ainsi de la plupart des tâches de sculpture. Les habitants de Solidor avaient développé une passion pour les oiseaux exotiques, et chaque maison comportait au moins une cage en bois, avec au moins un oiseau. Les écouter enchantait Illian. Un soir, tandis qu’il fignolait un petit rossignol sculpté dans un rebut de bois, Maître Koppel surgit, furieux, avant d’être apaisé par sa fille, émerveillée par la sculpture. Une sculpture dont ils étaient, à cet instant, loin d’imaginer les répercussions sur toute la ville…
Ce que j’en pense :
Il y a fort longtemps, dans la ville de Solidor vivait Illian, un jeune apprenti sculpteur, sous la férule de Maître Koppel qui l’exploite en exigeant qu’il sculpte des cages pour les notables de la ville. Il y a beaucoup d’oiseaux aux belles couleurs à Solidor, où résonnent des chants pour le grand plaisir de tous.
Chaque année, Maître Koppel offre à sa fille, Flora, pour son anniversaire une nouvelle cage pour accueillir un nouveau compagnon. Illian n’a pas les moyens de s’offrir un oiseau alors il décide d’en sculpter un avec des chutes de bois inutilisées. Mais notre négrier de service se met illico en colère, le traitant de voleur, avec tout ce qu’il fait pour lui dit-il !
Mais la jeune fille surgit et s’extasie devant la sculpture… Et le père va s’en attribuer l’idée et Illian devient sculpteur d’oiseaux pour les riches habitants de la ville. Mais que se passe-t-il quand les sculptures remplacent les oiseaux vivants ? et plus tard d’autres animaux ?
Hubert nous propose un magnifique conte philosophique plein de poésie sur la vie, la beauté, les conséquences lorsque les êtres vivants disparaissent quand il est plus simple de « chosifier » : les oiseaux disparaissent, les belles couleurs, les chants avec eux et la ville, comme la vie deviennent ternes, tristes… Ramage et plumage dirait Jean de la Fontaine…. Que se passe-t-il quand on risque de perdre son âme en voulant s’approprier la beauté de l’autre ?
Le scenario que nous propose Hubert est très intéressant, mais il ne s’agit pas seulement de raconter une histoire, il s’agit d’une leçon de vie, et les dessins de Gaëlle Hersent sont absolument magnifiques, avec le sens du détail, la précision avec laquelle elle exprime les émotions de son héros Illian et de la belle Flora, tout comme la méchanceté de Maître Koppel… je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux enluminures de Moyen-âge et au soin que les artistes mettaient pour rendre hommage à la beauté, à l’art en général.
J’ai vraiment tellement aimé cette BD, lue sur ma tablette, que je vais m’offrir ce bel ouvrage, (c’est une très belle idée de cadeau !) et lire la suite bien sûr !
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Delcourt BD qui m’ont permis de découvrir cette BD et ce duo d’auteurs bourrés de talent.
#Leboiseleur #NetGalleyFrance
9/10
Hubert, de son vrai nom Hubert Boulard, est un coloriste et un scénariste de bande dessinée français. En 2006, il fait son entrée chez Dargaud-Poisson Pilote avec « La Sirène des Pompiers », dessinée par Zanzim. C’est avec « Miss Pas Touche », dessiné par les Kerascoët, qu’il se fera connaître d’un plus large public. En 2015, il reçoit le Prix Jacques Lob pour l’ensemble de son travail de scénariste. En 2019, il livre le scénario du « Boiseleur : Les Mains d’Ilian » (Soleil), servi par le dessin de Gaëlle Hersent.
Beau dessin en effet !
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les dessins sont très réussis ( et encore, j’ai eu des problèmes pour transférer mes photos! ) et l’histoire est belle… 🙂
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Rien que la couverture m’attire !
Bon week-end.
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j’aime bien ce style conte philosophique et j’ai craqué sur la couverture (le titre aussi est beau) du pur plaisir 🙂
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Ca sent la belle idée cadeau pour moi-même, ça…
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je vais craquer car je préfère les versions papier… Il y a toujours un peu de frustration sur tablette.. 🙂
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Je te comprends, ça a l’air beau en plus !
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c’est effectivement tentant ! J’ai tellement aimé Peau d’homme, je ne doute donc pas du talent de l’auteur.
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du pur bonheur cette lecture! je note « Peau d’homme » pour le plaisir de retrouver son univers 🙂
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Je garde un excellent souvenir de Peau d’homme aussi, je n’avais pas repéré celle ci, rien que la couverture est superbe!
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tout est beau et réussi dans cette BD! l’histoire est universelle et elle touche énormément 🙂
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