Une fois n’est pas coutume place au dernier Goncourt avec :

Ce que j’en pense :
Ce roman ne me tentait pas, en général le choix des Goncourt ne me séduit pas et j’avais décidé de m’abstenir, mais le passage de l’auteure à La Grande Librairie et l’enthousiasme d’Augustin Trapenard m’ont poussée à tenter quand même l’expérience.
Erreur fatale, et pourtant je me suis accrochée, la démarche semblait intéressante : se pencher sur tous les actes et évènements ayant conduit à la mort de Claude, l’époux de l’auteur, décédé en 1999 d’un accident de moto, façon effet domino, loi de Murphy etc. etc.
Ainsi commence toute une série de « Si », 23 au total pour refaire l’histoire. Seulement avec des « Si », on mettrait Paris en bouteille ou Lutèce en amphore. De plus, le côté « parlez- moi de moi ; il n’y a que cela qui m’intéresse » est rapidement devenu pesant et à la page 99, j’ai refermé le livre. La perte d’un proche est toujours une rude épreuve, mais en faire un roman qui en plus reçoit un prix littéraire les bras m’en tombent.
On est quand même à des années-lumière de Marcel Proust, Romain Gary, (Émile Ajar), Andreï Makine, Maurice Druon, André Malraux, ou plus récemment le soleil des Scorta ou Rouge Brésil … ou la plus secrète mémoire des hommes en 2021: non, non! je ne suis pas dans la mouvance c’était mieux avant j’aime seulement les bons livres!
Deux extraits :
J’avais décidé que la maison serait ce qui me relierait à Claude. Ce qui donnerait un cadre à cette nouvelle vie que notre fils et moi n’avions pas choisi. Il s’agissait encore de notre fils alors qu’il faudrait apprendre à dire mon fils. Comme il faudrait finir par dire je à la place de ce nous qui m’avait portée. Ce je qui m’écorchera, qui dira cette solitude que je n’ai pas voulue, cette entorse à la vérité.
Merci maman. C’est normal, j’aurais fait la même chose, ce zèle des familles qui rend les uns dépendants des autres. Ce sont les vases communicants. C’est la définition d’une famille. Être une mère, c’est rendre la vie équitable, veiller à ce que Brigitte n’ait pas plus de purée que David. C’est faire en sorte que Brigitte, l’aînée, prête ses affaires à David…
Je ne suis pas tentée non plus, surtout que les recensions lues sur plusieurs blogs vont également dans ce sens. Merci de cette chronique qui m’a tout à fait persuadée…
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je me suis laissée tenter à cause de LGL alors que le thème ne m’intéressait pas j’aurais dû zapper 🙂
on a droit à une page au moins sur le compromis de vente, es droits des uns et des autres, les possibilités d’annulation etc. où est la littérature ?
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Dans ce cas, il vaut mieux savoir s’arrêter à temps. Merci de nous aider à faire du tri dans les lectures potentielles 🙂
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j’ai tenu autant que j’ai pu mais quand cela ne fonctionne pas ce n’est pas la peine (autrefois j’aurais insisté pour laisser une chance !)
ma PAL déborde alors inutile de perdre du temps 🙂
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Je n’étais pas tentée, et tu confirmes ! Pas utile donc de perdre mon temps, de l’emprunter à la bib etc !
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je me demande ce que les jurés avaient dans la tête, une dette?
à oublier illico en ce qui me concerne 🙂
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Je ne suis pas tentée non plus et du coup encore moins à présent que je lis ton ressenti. D’autres auteurs m’attendent et d’autres sujets. Merci pour ce partage et pour ta sincérité, il est de bon ton d’aimer certains auteurs et en particulier ceux qui ont été primés mais comme toi je n’hésite pas à exprimer mon ressenti, c’est notre liberté de lecteur.
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cela va quand même lui rapporter beaucoup en droits d’auteurs on marche sur la tête 🙂
elle n’est pas la seule à avoir vécu des drames… on devrait se mettre à raconter nous malheurs et envoyer le manuscrit en 2023 pour voir !!!
Avec des si je serais présidente de la république ou académicienne 🙂
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Je n’étais pas tentée à la liste de Pennac, qui autorise à abandonner, on pourrait ajouter ‘on n’est libre de ne pas lire le prix goncourt’
Pourtant écouter l’auteur à la radio m’avait intéressée (sauf peut être sa façon parler, mais ça, pour l ire , pas grave)
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il n’y a que « Le mage du Kremlin » qui me tentait dans leur liste (que je vais d’ailleurs commencer merci la bibliothèque)
il y avait pourtant des livres intéressants cet automne 🙂
j’avais décidé de ne pas le lire mais c’est son passage à LGL qui m’a fait changeait d’avis j’aurais dû faire un détour 🙂
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Je n’en suis pas à ton point mais c’est vrai que je n’ai pas été convaincue… et je crois que de nombreux membres de l’Académie n’était pas d’accord avec ce choix.
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je me suis dit: mais je suis capable d’en faire autant, j’ai eu comme tout le monde mon lot de souffrances et en être encore là 20 ou 30 après on se pose des questions victimisation quand tu nous tiens 🙂
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Sans doute… je trouve en tout cas qu’il ne méritait pas le Goncourt, sur ce point je suis bien d’accord 😉
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tu me rassures, à l’entendre à la radio, j’avais un a priori négatif, tu confirmes… Cette histoire de « si » me semble un peu facile. Je vais faire l’impasse 🙂
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pour moi c’est « circulez il n’y a rien à voir »… il y avait pourtant des romans intéressants cet automne, mais ils se congratulent entre eux chez les Goncourt
je suis contente je n’ai pas insisté victoire 🙂
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Bonjour,
Au club lecture, nous avons fait une lecture commune (dans le cadre du Goncourt des Lycéens) et les avis sont tranchés.
Cette liste de SI (avec en aparté des informations « vintage » sur la moto, la musique des années 80, le téléphone non portable) a fini par me fatiguer.
Ce roman ressemble plus à une forme de thérapie (20 ans après) qu’à un prix Goncourt !
Entièrement d’accord avec vos propos ; il y a tellement de bonne littérature, que c’est dommage de perdre son temps !
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je suis d’accord, sa démarche aurait dû se dérouler sur le divan et y rester…
on a tous des moments très durs dans l’existence, des deuils, des ruptures, mais on n’en fait pas un roman, d’ailleurs il ne serait certainement pas publié… Si on expédiait son manuscrit dans 10 ans sous un nom d’emprunt, personne ne le prendrait 🙂
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Certes, Le Mage du Kremlin fût un Ovni littéraire lorsqu’il est sorti en juin. Surtout qu’il apportait les réponses à nos questions concernant la guerre en Ukraine. Néanmoins il a reçu le prix de l’Académie française avant. Difficile de lui attribuer le Goncourt.
Le texte de Brigitte Giraud est d’une délicatesse extrême montrant comment la solitude peut ressasser jusqu’à l’extrême le même événement.
Mais, je pense qu’il renvoie le lecteur à une inquiétude primitive, celle de la mort ou celle des gens qu’on aime . Et vu le climat anxiogène du moment, ce récit ne nous fait pas » rêver » . Il ne nous sort pas de nous même pour nous emmener vers un ailleurs et oublier l’instant présent! Au contraire, sa réalité nous pèse !
Il me semble que c’est une des raisons pour lesquelles ce Goncourt sera celui qui aura fait le moins de ventes. Dommage …
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je n’ai pas accroché du tout alors j’ai préféré laisser tomber… De toute façon l’autofiction et moi, déjà, c’est compliqué 🙂
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C’est pour cela que je ne l’ouvrirai pas : à cause des si.
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on rejouerait la pièce comme on veut mais ce n’est pas sûr car on referait peut-être les mêmes choix si on était à nouveau confronté…
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