Je vous parle aujourd’hui d’un manga librement inspiré du roman de Dostoïevski :
Résumé de l’éditeur ;
L’exubérant et avide Fiodor Karamazov a été assassiné. La disparition de ce chef plonge le reste de la famille dans un combat de coq. Quel sens donner à l’existence de Dieu ? A ce qui est admissible ou pardonnable ? Et qui est l’assassin ? Les Frères Karamazov, l’un des piliers de l’œuvre de Dostoïevski, est superbement adapté dans un manga au trait puissant.
Ce que j’en pense :
J’ai été ravie de recevoir ce manga, dans le cadre d’une opération masse critique spéciale, et j’en profite pour remercier Babelio pour ce petit cadeau de Noël.
Je l’ai choisi car j’aime énormément Dostoïevski, et « Les frères Karamazov » est un chef-d’œuvre, que j’ai décidé de lire en dernier, j’ai encore « les Possédés », « Humiliés et offensés » entre autres, à lire avant.
Ce manga m’a permis de faire la connaissance des trois frères : Aliocha, Yvan et Dimitri, ainsi que de leur père, Fiodor. On retrouve des thèmes chers à l’auteur : la religion, la foi, le doute, la notion de culpabilité, réelle ou présumée, (est-on coupable parce qu’on a commis un meurtre ? ou le simple fait d’y avoir pensé, fait-il de l’individu un coupable ? mais aussi la violence récurrente dans la famille.
Le parricide est bien évoqué, la jalousie, entre le père et le fils amoureux de la même femme également et les personnages secondaires sont relativement bien croqués.
J’ai aimé la manière dont Yvan, l’intellectuel qui « psychote » un peu, est représentée par Hiromi Iwashita. On se fait une idée bien précise également du petit frère Aliocha, le petit ange de la famille, touchant par son empathie, et sa dévotion pour le prêtre du monastère, frère Zosime, un saint homme.
Par contre, j’ai eu du mal avec Dimitri le débauché, ainsi qu’avec le personnage du père. Il est tellement odieux qu’on serait tenté de le trucider.
J’aime les mangas en général, notamment Fuyumi Soryo et sa série « Cesare » sublime, et le côté magique de lire à l’envers… mais, ici, les dessins m’ont à moitié convaincue, les onomatopées en surabondance, ont tendance à gâcher le texte.
L’histoire est survolée, on a à peine le temps de s’installer dans la lecture, que ça se termine. J’ai compris l’intrigue, la motivation de chacun, leur raisonnement mais, ça va trop vite.
Mais, comment résumer un pavé de près de 1500 pages ?
Petite déception, donc, mais le livre a réussi son objectif : il faut que le roman remonte sur le sommet de ma PAL, tant pis si je n’ai pas lu tous les autres livres de l’ami Fiodor (et oui, on est devenus intimes depuis le temps, c’est comme avec Honoré)
Dans cette collection « KURO SAVOIR », on trouve également un autre magnifique roman de Dostoïevski « Crime et châtiment » mais j’ai tellement aimé le livre que j’ai trop peur d’être déçue pour tenter l’expérience…
❤️ ❤️ ❤️ ❤️
Pour les amoureux de Fiodor Dostoïevski, ARTE a proposé une sublime série de la télévision russe : l’acteur fait une belle performance.
La dessinatrice:
Hiromi Iwashita est une mangaka japonaise.On lui doit l’adaptation de « Crime et Châtiment » et « Les frères Karamazov »
Elle a illustré également « Le Capital » de Karl Marx
Collection KURO SAVOIR
Extraits
Je suis désolée, les photos ne sont pas extraordinaires, mais j’ai dû utiliser des haltères pour maintenir le livre ouvert. La rééducation a des effets parfois inattendus:
Lu en janvier 2020
Je préfère rester sur mon souvenir de lecture du roman.
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je voulais un avant-goût et découvrir l’illustration j’ai encore plus envie de lire le roman mais il était déjà au programme …
je te le déconseille je pense qu’ayant lu le roman tu serai déçue
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Et bien tu m’apprends encore une fois quelque chose, je ne savais pas que ces romans de Dostoievski étaient parus en mangas ! J’aimerais prendre le temps de relire ces classiques, lus dans ma jeunesse (mon père adorait les auteurs russes) et donc je préfère le faire avant de me plonger dans une adaptation forcément réductrice. Par contre c’est sans doute une belle façon de faire connaître son oeuvre pour des lycéens par exemple qui aiment les mangas. Peut-être que cela leur donnera envie d’en savoir plus…
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j’ai une passion pour les auteurs russes du XIXe surtout (merci au passage à ma prof de russe qui a su nous passionner° je me souviens de la manière dont elle nous avait raconté « Eugène Onéguine » en 4e et la tirade de Tatiana en 80 vers en terminale!)
je pense que ce manga devrait plaire aux ados: les dessins sont bien, l’histoire est trop résumée mais les thèmes principaux sont abordés. Si ça peut leur donner envie de le lire.
Peut-être dans ce cas voir d’abord « Crime et châtiment » car l’histoire est moins compliquée…
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Dostoïevski est mon auteur préféré !
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idem pour moi 🙂
j’aime beaucoup les auteurs russes (surtout XIXe) et avec Tolstoï et Gogol c’est mon trio de tête 🙂
le manga pour faire découvrir aux ados, c’est bien mais trop survolé.
j’ai vu à la télé une adaptation magistrale (je crois que c’était Festival d’Avignon) diffusée à des heures impossibles donc je l’avais enregistrée un chef d’œuvre
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J’aime beaucoup aussi en auteur russe Ivan Gontcharov et son « Oblomov », sinon il y a Tourgueniev et son « Journal d’un homme de trop ». Ah ces auteurs russes du XIXème siècle, c’est merveilleux. Tolstoï et Gogol, je te rejoins c’est immense ! 🙂
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