Petit détour par le polar aujourd’hui avec :
Quatrième de couverture
Tout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au cœur de l’intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.
Ce que j’en pense
Giverny, les nymphéas, Monet, la magie des impressionnistes : quel décor somptueux pour une enquête criminelle !
Un notable, chirurgien ophtalmologue de son état, amateur d’art, Jérôme Morval, est retrouvé assassiné, le crâne fracassé, la tête dans l’eau, dans sa poche une mystérieuse carte d’anniversaire sur laquelle on peut lire « Le crime de rêver je consens qu’on l’instaure »… deux inspecteurs mènent l’enquête, dans la ville de Monet où circulent des légendes, sur d’hypothétiques toiles volées ou cachées dans sa maison qui est devenue un musée. Ce meurtre en rappelle un autre survenu des années auparavant selon un mode opératoire identique.
On rencontre, parmi les protagonistes, une belle institutrice, Stéphanie, qui forme avec son époux un couple un peu particulier, une vieille dame qui arpente les rues du village et espionne du haut de son donjon, et une petite fille, Fanette, très douée en peinture qui veut participer à un concours organisé par une fondation à la recherche de jeunes talents et autour de laquelle gravitent d’autres enfants Neptune, un beau chien qui semble appartenir à tout le village.
Nos deux inspecteurs sont particuliers : Sylvio Bénavides, homme de méthode, tendance expert qui recoupe les indices, fait des listes pour déterminer un motif, dont la femme est sur le point d’accoucher et son comparse, au nom singulier Laurenç Sérénac, qui se fie davantage à son intuition, attirée par la belle institutrice, formant ainsi un duo complémentaire.
On va ainsi creuser en profondeur, les personnages, leurs histoires, leurs secrets et l’histoire de la maison de Monet, dans cette ville de Giverny qui est un personnage à part entière dans le roman.
Michel Bussi nous entraîne jusqu’à l’ivresse dans cette histoire où les nymphéas se déclinent et se conjuguent à l’infini, où l’intrigue se développe à la manière des lignes de fuite que l’on retrouve dans les tableaux. L’histoire est trouble, on se laisse guider, subjugué par l’obsession de Monet qui peignait, encore et toujours ses nymphéas en les épurant de plus en plus.
La construction du roman, qui surprend au départ, m’a plu, et la fin est époustouflante, on ne la voit pas venir.
J’ai mis du temps pour me décider à lire ce roman, car j’avais été déçue par « Un avion sans elle », autant dire que j’y allais vraiment à reculons et sans le défi « Bussi » via le blogoclub (et l’envie d’une lecture facile pour changer) je ne me serais pas lancée !
J’ai passé un bon moment avec ce roman ! et j’ai en le refermant une furieuse envie d’aller visiter cette ville et sa région que je connais pratiquement pas…
Extrait
Ainsi commence le roman:
Trois femmes vivaient dans un village.
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.
Leur village portait un joli nom de jardin : Giverny.
La première habitait dans un grand moulin au bord d’un ruisseau, sur le chemin du Roy ; la deuxième occupait un appartement mansardé au-dessus de l’école, rue Blanche-Hoschédé-Monet ; la troisième, une petite maison dont la peinture aux murs se décollait, rue du Château-d’ Eau.
Elles n’avaient pas non plus le même âge. Pas du tout. La première avait plus de quatre-vingt ans et était veuve. Ou presque. La deuxième avait trente-six ans et n’avait jamais trompé son mari. Pour l’instant. La troisième avait onze ans bientôt et tous les garçons de son école voulaient d’elle pour amoureuse. La première s’habillait toujours de noir, la deuxième se maquillait pour son amant, la troisième tressait ses cheveux pour qu’ils volent au vent.
Vous avez compris. Toutes les trois étaient différentes. Elles possédaient pourtant un point commun, un secret, en quelque sorte : toutes les trois rêvaient de partir. Oui, de quitter Giverny, ce si fameux village dont le seul nom donne envie à une foule de gens de traverser le monde entier juste pour s’y promener quelques heures…
Lu en janvier 2018
J’ai adoré ce roman de Bussi, je le recommande vivement à tous ceux et celles qui ne connaissent pas encore cet auteur 🙂
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j’avais été déçue par « Un avion sans elle » mais là c’est du grand art 🙂
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Le plot twist à la fin, du grand art effectivement. J’ai lu quelque part qu’il serait adapté à l’écran, je me demande comment ils vont faire pour traiter cet aspect de l’histoire, pas facile à mon avis !
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je ne suis pas sûre d’avoir envie de voir le film car ce n’est pas évident de faire passer le côté « magique »
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Effectivement, j’ai été souvent déçue par les adaptations cinématographiques que j’évite désormais. Je préfère restée sur « l’original ».
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idem pour moi
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Un roman qui m’avait bluffé.
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et j’étais tellement dans l’atmosphère du roman que je n’ai rien vu venir
j’ai retrouvé ce que j’avais aimé dans « N’oublier jamais » donc je retenterai un autre livre de l’auteur 🙂
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A reblogué ceci sur kirsteen duvalet a ajouté:
Un coup de cœur à lire absolument !
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Il est sur ma liste et tu confirmes mon envie de le lire, merci !
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j’ai adoré ! je pense qu’il va te plaire 🙂
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Bonjour Eve, j’avais adoré ce roman moi aussi. Et la fin m’a laissée sans voix. Je me suis faite « avoir » par l’auteur ! Pour le Blogoclub, ton lien a bien marché, c’est bon.
Bonne journée, à plus tard. Amandine.
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la fin est géniale et je ne l’ai absolument pas vue venir!!!
je n’étais pas sûre que le lien ait marché je suis rassurée 🙂
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Ping : Blogoclub : Nymphéas noirs, Michel Bussi | Le livre d'après
Comme toi, je n’ai pas vu venir la fin et comme toi, ce livre m’a donné envie de découvrir Giverny !
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J’ai adoré ce roman qui a une fin, comme tu dis, époustouflante. Je trouve que ses derniers livres sont moins biens, moins aboutis… aucun n’egale Nympheas Noirs en tout cas !
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c’est celui qui je préfère. J’ai plutôt aimé « N’oublier jamais » et par contre « Un avion sans elle » m’a laissée sur ma faim 🙂
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C’est vrai qu’Un avion sans elle n’est pas le meilleur, c’est par celui ci que j’avais commencé donc les autres avaient été une bonne surprise !
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